vendredi 13 novembre 2015

Leur créativité

Faciné en regardant les dessins des enfants par ce qu'ils représentent, j'ai décidé d'en faire une petite vidéo. Nous pouvons voir leurs sentiments et ce qu'ils leur ont manqué durant le voyage. Mais surtout, nous pouvons voir leur vision en perspective de ce qu'ils ont vu et vécu.

Lien video :

https://vimeo.com/145586920



dimanche 27 septembre 2015

Compte rendu - 4 mois plus tard

Nos enfants ont accepté notre choix. C'est réconfortant de les sentir heureux. Après tout, ils n'ont rien demandé. Mais tous ces projets, ce sont des projets pour nous tous, pour notre bonheur à tous, la gang de Charlotte. Je regarde Cathy heureuse, les enfants épanouis, c'est un bel indice que nous avons fait le bon choix et cela me rassure. On s'inquiète toujours un peu, surtout quand nous sommes fatigués et qu'il est difficile de voir la situation en perspective. Ça été un gros changement. Croyez moi, les enfants sont d'une résilience intouchable. Les enfants sont fidèles en notre amour. Si vous êtes présents pour eux, que vous donnez votre amour, les réconfortez le soir, leur faites sentir que vous êtes là pour eux, coûte que coûte, peu importe le changement qu'ils subissent, ils le feront avec vous avec tout leur amour. Et la routine, elle est intégrée à l'aventure qu'ils vivent avec vous. Puis, le temps est venu à l'encadrement de la société. Il faut travailler avec eux pour leur indiquer le chemin, qui pour eux, semble une route escarpée, parsemée de brouillard. Il faut doubler d'effort et leur monter que nous sommes juste à côté d'eux et tranquillement, les laisser hors du nid. Comme les outardes en ce temps de l'année, les enfants quittent le nid. Nous, notre nid avait deux voiles. Les choses se stabilisent. Nous avons déposé nos valises pour de bon! Dans notre maison, chaleureuse. Et moi, je rencontre plein de bonnes personnes, j'ai un travail que j'aime et tous les jours, le soleil se lève au loin sur le Lac St-Jean. Une immensité bleue qui rappelle la mer. L'air est frais et sans aucun bouchon de circulation.

Le soir, je couche les enfants, je touche Alexandre au bras en lui chantant sa chanson préférée,  Redemption Song de Bob Marley. Il me dit " Papa, nous nous disons "je t'aime" toujours car nous sommes une famille. Ton travail est juste à côté de mon école. Avant sur le bateau, nous étions toujours ensemble. Ici, je sais que même si nous ne sommes plus ensemble toute la journée, je sais que tu es proche de moi". Nous avons vécu des moments encore une fois privilégiés avec les enfants. Les endroits où nous avons "squaté" depuis juillet, ces moments d'instabilités, nous les avons transformés en moments d'aventure et de proximité comme quand nous les vivions en mer. Des moments uniques que nous ne verrons plus. C'est passé, comme le temps a filé. Nous avons été gâté par les gens de Roberval. Par leur amitié, leur générosité, par leur acceuil, leur personne. Nous sommes maintenant des durs de dur. Nous avons déménagé cinq fois depuis notre arrivée à notre quai au Lac Champlain. Bateau-mes parents, mes parents-Serge, Serge-un ami, un ami-Chalet à Mashteuaisth, Chalet-notre maison. Nous avons déménagé pour la dernière fois samedi dernier.

Un soir, nous étions six à bord du voilier Kourage, le Beneteau First 36,7 à Serge. Nous sommes en pleine nuit, de belles conditions de voile sportive sous un ciel plein d'étoiles durant les perséïdes. Il souffle autour de 20 noeuds avec une belle houle qui parfois arose les fesses de ceux en rappel. Nous naviguons au près direction Roberval. La musique joue dans le piton. Je tiens la barre, nous sommes tous assis du côté bâbord. Serge est sur l'écoute de grande voile. Je ne peux pas m'empêcher de sourir et de me dire que c'est le bonheur. J'aperçois l'école des enfants situé au bord de l'eau adjacent à la marina de Roberval. Cathy et moi avons une vie sociale ici plus active que jamais. Nous adorons les deux notre nouveau travail respectif. Un trop plein direz-vous? Ceux qui me connaissent bien, savez que c'est le genre de sentiment passionné que je peux ressentir parfois!!

Notre maison chauffe au bois. Nous attendons notre livraison de bois de chauffage qui arrive cet après-midi. Les enfants sont seuls au parc de la marina proche de notre chez-nous. Nous sentons bien que l'automne est à nos portes et honnêtement, nous sommes excités. Les soupers de raquelette, les fondues, les feux de foyers. On dirait que cela nous a manqué. Avec les choix que nous avons fait, la vie nous a amené jusque ici. 

Cette dernière année aura été une année d'une vie. Une année qui a changé notre parcours. Ce blog, nous l'avons fait en tout premier lieu pour Olivier et Alexandre. Pour qu'ils puissent à jamais rejaillir des souvenirs enfouis, perdus avec le temps, qu'ils puissent les revivre le jour où des doutes de quelque nature soient-ils s'installent pour leur donner courage, et voir le reflet de ce qu'ils étaient ensemble comme frère et se rappeler la beauté de ce qu'ils ont vu et ce qu'ils ont partagé ensemble avec nous, leurs parents. 

Un jour, les enfants, quand vous lirez ces lignes, vous vous rappelerai comment nous vous aimons. Un amour inconditionnel que nous aurons toujours pour vous. Vous vous rappelerai que nous sommes toujours à vos côtés et que nous vous transmettons cette valeur qui est de vivre la vie pleinement. Un jour, à votre tour, vous sortirez peut-être de votre zone de confort et gonflerez votre grande voile pour explorer notre belle planète. 



 























vendredi 26 juin 2015

En solo

Quatre jours sur mon bateau en solo sur le Lac Champlain. Le bateau semble vide sans ma gang. Mais j'ai le temps de faire une pause et de tourner la page de notre voyage. Cathy et les enfants sont chez mes parents en Beauce. J'ai fais de la belle voile aujourd'hui, j'ai mis l'ancre dans nos endroits préféré, et j'ai profité de Charlotte entièrement, seul avec elle.

mardi 16 juin 2015

Conclusion

Voilà, à mes 37 ans, Cathy, 33 ans, Olivier, 7 ans et Alexandre, 6 ans, nous arrivons, nos coeurs fébriles à voir la marina de Mooney Bay, notre marina apparaître doucement sur notre bâbord. La brise est fraîche, elle vient du sud. Le ciel est couvert et nous portons des vêtements chauds. Les voiles rangées, le moteur tourne, nous attendons de voir si nous voyons mes parents au loin. Les enfants sont assis sur le pont avant tous excités. Ils ne sont pas seuls. Ti Ben, leur ami du bateau Belausa, est avec eux assis sur le pont. Nous l'avons pris avec nous pour le dernier tronçon. Il a couché avec nous sur le bateau la veille à Burlington. Les gars étaient contents. Je donne un dernier coup de barre sur bâbord avant d'entrer dans la marina. Nous voyons mes parents. Je donne un coup de corne de brume. Cathy est à son poste prête pour larguer les amarres. Nous accostons sur le quai. Cathy saute et attache les amarres aux taquets. Je coupe le moteur. Voilà, le voyage est terminé. Nous avons fait plus de 4,000 miles nautiques.

Les enfants débarquent du bateau et suivent derrière. Mes parents arrivent. C'était tellement beau de voir les enfants. Ils voulaient raconter leur voyage en deux phrases. La pêche, la plongée, les récifs, l'eau turquoise, les langoustes, les requins, la mer, les amis ..... Je regarde Olivier, il a de la misère à gérer ses émotions. Il a les deux mains au visage, les joues en pommette avec un sourire aux oreilles. Je croyais qu'il allait pleurer de joie. C'était magnifique. Beaucoup de concentré d'amour. 

Notre ami Serge a pris soin de faire en sorte que notre arrivée soit beaucoup plus facile et agréable. Serge nous a prêté son véhicule et une remorque le temps que l'on puisse s'installer. Il est parti du Lac St-Jean pour venir à Québec porter le véhicule. À partir de là, mes parents sont venus nous le porter et Serge lui, devait trouver un moyen pour revenir au Lac. Il est donc reparti avec une voiture de location. Un geste de grand coeur qui rend pour nous la dynamique de notre retour beaucoup moins compliqué. Ceci est l'une des choses parmi plusieurs autres que Serge a fait pour nous concernant notre retour. Nous en serons toujours reconnaissant. 

Pas de grosse tempête, pas d'incident majeur, personne de blessé ou malade, nous sommes revenus la tête pleine d'images et de sensations, tous, en un seul morceau... Sauf une dent de moins pour moi... Nous avons grandi ensemble depuis tout ce temps, dans notre cocon, hors de porter d'une pression sociale. Nous avons vécu comme si nous étions dans un autre monde. En fait, nous l'étions n'est-ce pas? Aujourd'hui, nous sommes seuls, Cathy et moi. Mes parents sont partis avec les gars dimanche. Le bateau semble vide. Les enfants étaient heureux. Passer du temps en campagne, prendre un bain, manger du gâteau, jouer avec le chien de Vincent, mon frère... et nous... nous décompressons, nous décantons. Ça fait du bien. On respire, on souffle doucement. Nous partons aujourd'hui chez mes parents. C'est l'heure de quitter la marina. Merci pour tout votre support par tous vos commentaires. Spécialement sur Facebook, la plateforme de notre blog étant difficile d'interagir. Donc, le lien d'un nouveau récit envoyé sur Facebook faisait en sorte que vous pouviez commenter facilement. Merci encore de nous avoir suivi et supporté. 

Pour nous, une grande page a tourné. Pour nous, un autre voyage commence...





Attaché au port

lundi 8 juin 2015

Les écluses du Canal Champlain dernière nous

Nous le sentons bien ; c'est bientôt la fin. Le froid nous rappelle que nous sommes maintenant dans les hautes latitudes. Le froid nous rappelle que nous vivions, il n'y a pas si longtemps, en bobettes, ou sans...durant des journées entières. Mais le froid nous rappelle aussi que nous sommes de retour à la maison. Il nous rappelle que nous sommes bien ici et que c'est beau. Nous sommes de retour en même temps que les outardes. Elles survolent Charlotte comme pour nous escorter. Intinctivement, nous sommes de retour comme eux. Ce matin, la petite chauffrette à l'aclool de bois fonctionne. Nous passons un beau matin collés dans nos couvertures au bord du poêle. Nous parlons de nos nouveaux défis qui arrivent avec les gars et de la joie que nous aurons à les accomplir. Effectivement, pour nous, le voyage continue. 

Nous sommes à l'extrême sud du Lac Champlain. Nous devons remettre le mât. Nous remonterons tranquillement le lac. Nous jetterons l'ancre à nos endroits préféfés afin de transiter lentement et de décanter. Nous devrions bientôt mettre une date pour notre arrivée à notre marina afin de boucler la boucle!